Un génie du talent de Dali ne peut se contenter d’un seul musée. Il en existe un à Figueres en Espagne. Jordane l’avait déjà visité quelques années auparavant, seule…
Septembre 2006
Une virée improvisée à la frontière espagnole nous a attiré vers Cadaques, puis à Portlligat où nous avons dormi à quelques pas de la maison où Dali a passé plus de quarante ans de sa vie.
Face à nous la baie qui l’inspira si profondément pour la réalisation de nombreuses toiles. Sous nos pieds la plage la plus célèbre de l’Univers Artistique. Théâtre bien réel des scènes hallucinées jaillis de ce cerveau martien. « La persistance de la mémoire » ; « Cygnes reflétant des éléphants » ; « Le Fantôme de Vermeer de Delft pouvant être utilisé comme table. » et bien d’autres toiles montrent au monde cette plage, un instant aperçu à travers les yeux d’un demi-dieu.
S’en suit la visite guidée de la maison la plus loufoque que nous avons eu la chance de visiter. Pas tellement au niveau de l’agencement de la maison, si ce n’est quelques détails burlesques, mais plutôt en ce qui concerne la décoration qui fait penser à l’étal d’un brocanteur sous LSD.
Dans le Hall un ours naturalisé accueille les visiteurs et sert de porte manteau. Les Cygnes si chéris sont eux aussi empaillés. Ce sont vraiment ceux des tableaux, affublés de cravates, trônant au dessus d’un vaisselier en bois laqué. La cuisine, sommaire, et la chambre/ pièce à vivre où un pan de mur faisant face au lit à été orienté vers la fenêtre donnant sur la baie. Un miroir incrusté dans ce renfort permettait à l’artiste d’assister au lever de soleil sans quitter sa couette.
Plus loin une salle dôme au plafond bas de trois mètre de diamètre à peu près, et muni d’une banquette circulaire servait de salle du colloque. L’acoustique de cet igloo de béton et de briques permet de s’entendre parfaitement d’un bout à l’autre, même en chuchotant. Merveille de conception onirique, pourtant si pragmatique. Au dehors, un poulailler hérissé de ce qui semble être des fourches, des statues d’oeufs et de visages humain, un corps de briques et de tuiles autour d’une barque (cage toracique) visible d’un promontoire, un piscine en forme de pénis avec deux bassins, une longueur et un gland face à un trône Dunlop et à une réplique du fameux canapé lèvre. ( L’original se trouvant au musée de Figueres)
Bref, le saugrenu est un art. D’ailleurs toute discipline devient un art quand on l’exerce avec passion. N’en déplaise aux puristes et au conservateurs, l’art est partout. Ce qu’il nous montre, c’est justement ce que nous ne pouvons pas et ne voulons pas voir. Pour nous en tout cas c’est sûr, cette image surréaliste que Dali impose à notre regard, c’est le monde qui nous entoure. Ouvrir les yeux sur la lumière entraine aveuglement et désorientation. Comme pour montrer du doigt ce qui est caché derrière le feu de la contemplation. Comme pour expliquer que cette folie est une raison…
« Fantasmagorique émerveillantissime apodictique !!! » pour ne citer personne.
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